Cette année, comme toutes les années avant de pratiquer mon jeûne et durant ma période de descente alimentaire, j’aime combiner une pratique qui accompagne mon organisme au processus naturel de nettoyage.
Vous vous rappelez l’an passé, j’avais testé avec vous la cure de jus de citron, vous m’aviez transmis vos retours qui témoignaient de tous les bienfaits que vous aviez ressentis.
Aujourd’hui j’ai l’élan d’inventer un protocole qui me permettrait de faire cette pratique, tout en douceur, afin de me réchauffer, car je sais pas pour vous mais moi je trouve que le printemps tarde à pointer le bout de son nez !
Je vous propose de vous revitaliser avec un jus en supplétif inspiré de la “cure de Breuss”.
Qui me suit !?
L’idée serait d’adjoindre pendant 21 jours 250 ml de jus spécifique au repas frugal du soir.
Si vous avez un extracteur vous pourrez réaliser un “jus maison”, toutefois vous trouverez dans vos magasins bio habituels des bouteilles de jus prêts à la consommation.
Voici la recette du “fameux” jus de Breuss (ou jus rouge) composé de légumes bios pressés crus puis filtrés :
300 g de betteraves
100 g de carottes
100 g de céleri rave
30 g de radis noir
70 g de pomme de terre
Mon petit plus : Ajouter une à deux cuillères d’une huile de qualité, première pression à froid riche en oméga 3, comme l’huile de cameline, l’huile de colza, de chanvre ou de lin dans le verre de jus de 250 ml
Pour info, si l’on double les quantités de légumes qui figurent dans la recette, en utilisant des légumes frais (du jardin), on obtient 750 ml de jus* ! À partager le soir en famille par exemple.
Pour les plus curieux voici quelques informations concernant la “vraie” cure de Breuss.
C’est une méthode développée par le thérapeute autrichien Rudolf Breuss, qui prend également le nom de cure de jus de légumes.
Cette approche consiste à consommer exclusivement un jus de légumes spécifiquement fait par extraction et différentes tisanes.
L'objectif de la cure complète :
Apporter à l'organisme exclusivement des liquides et supprimer toute digestion d’aliments solides (la consommation de jus sans fibres n’implique quasiment pas de digestion).
Éliminer les protéines, en effet nous en consommons souvent trop ce qui permet aux mauvaises cellules de proliférer.
Minimiser les risques de carences (sauf de protéines) par l’apport d’une multitude de nutriments.
La cure dure 6 semaines (soit 42 jours) et consiste à consommer :
Un jus spécifique
Une infusion rénale à raison de 1/2 tasse froide matin, midi et soir
D’autres préparations liquides précises (bouillon, …).
⚠️ Cette cure ne devra s'accompagner d'aucun autre apport alimentaire.
⚠️ Au cours de la cure boire le moins possible.
L’accompagnement par un professionnel de santé sera préconisé de sorte d’avoir un suivi holistique et sur mesure.
Respecter strictement le protocole est recommandé, ceci afin d’assurer son efficacité et d’éviter d’éventuels déboires.
Voici quelques unes des principales vertus de la cure de Breuss :
Éliminer les toxines ingérées quotidiennement au travers de l’alimentation conventionnelle (pesticides, perturbateurs endocriniens, métaux lourds, substances cancérigènes, toxines issues de la cuisson…).
Augmenter l’énergie vitale grâce aux processus de détoxification et de réparation cellulaire et tissulaire grâce à la suppression de la digestion et du traitement des toxines.
Apporter en quantité suffisante des vitamines, minéraux et oligoéléments afin de bien nourrir le corps et de permettre un fonctionnement optimal de notre organisme.
Elle rebooste les défenses immunitaires.
Vous l’aurez donc compris, l’un des principaux objectifs de la cure de Breuss est de participer à la régénération totale de notre organisme.
Afin de mieux comprendre ces processus, il est judicieux d’aller regarder du côté des bienfaits attribués à chaque légume contenu dans le fameux “ jus rouge” :
• La betterave : Elle permet d'augmenter les performances sportives, repousse la fatigue, fortifie les défenses immunitaires et régule la pression sanguine. Elle comporte de nombreux antioxydants qui eux neutraliseront les radicaux libres.
• La carotte : Elle renferme des antioxydants puissants, contribue au maintien de l’acuité visuelle et à celui de la santé de la peau et des muqueuses. Par sa teneur en caroténoïdes, elle est intéressante pour ses propriétés antioxydantes. La carotte contient également des propriétés anti-inflammatoires et antibactériennes.
• Le céleri rave : Il diminue la tension artérielle et a un effet drainant. Il stimule l’activité des reins, régule l’équilibre acido-basique. Le céleri-rave contient de nombreux antioxydants comme la lutéine.
• La pomme de terre : Elle possède un pouvoir antispasmodique et neutralise l’acidité dans l’estomac avec des substances minérales basifiantes. L’amidon des pommes de terre, neutralise l’acidité gastrique. Elle fait baisser le taux de cholestérol, régule le transit et les fonctions intestinales. La pomme de terre crue en jus a des effets thérapeutiques intéressants sur plusieurs pathologies et notamment celles du système digestif.
• Le radis noir : Il contient de nombreux antioxydants et possède des vertus détoxifiantes et hépato-protectrices. Il nettoie l'organisme, aide le foie à éliminer les toxines et empêche la formation de calculs biliaires. Il favorise la digestion. Il facilite la sécrétion de bile, l'élimination des toxines et soulage ou améliore la digestion.
En résumé, cette cure qui a fait ses preuves auprès de nombreuses personnes qui ont pu en témoigner tout au long des années, peut tout à fait être modulée et assouplie dans une formule sur mesure comme celle que je vous propose pour sortir de l’hiver, se réchauffer, se revitaliser tout en détoxifiant notre organisme !
Alors…qui me suit ?!
*le jus à l’extracteur se conservera 24H maximum au frais pour en retirer tous les bienfaits
Texte écrit par Aline Claret - Naturopathe
Pourquoi se faire accompagner lors de son premier jeûne ?
Une pratique difficile à assumer … La pratique du jeûne a le vent en poupe depuis quelques années. Pas toujours idéalisée, ni aimée du grand public et souvent décriée, il est encore parfois difficile aujourd’hui d’avouer à son entourage son envie ou son besoin de vivre cette expérience.
Alors bien souvent, “la première fois” est réalisée seul-e chez soi.
Malheureusement elle est trop fréquemment vécue comme un échec et l’idée de recommencer part aux oubliettes.
Ce constat est le résultat de nombreux témoignages recueillis auprès des personnes que je vois en consultation et de celles qui tentent enfin un jeûne accompagné à mes côtés.
Les écueils de la pratique Les erreurs sont nombreuses et les conséquences sur la santé peuvent être très importantes sur le corps physique et sur le plan psychologique.
Depuis plus de 15 ans, j’accompagne chaque année des groupes de jeûneurs sur une période d’une semaine.
J’ai identifié un dénominateur commun à tous ceux qui ont bien réussi leur semaine de jeûne, à savoir le respect d’une descente alimentaire rigoureuse.
La descente alimentaire : La descente alimentaire consiste à retirer progressivement les familles d’aliments tout en diminuant les quantités de nourriture. L’idée étant d’arriver au premier jour de jeûne dans des conditions optimum. Par exemple, les “accros” au café pourront avoir des effets secondaires terribles durant le jeûne avec des migraines très fortes et invalidantes s’ils n’ont pas réalisé au préalable un sevrage pendant la période de descente alimentaire.
De même que faire des repas riches et en grande quantités la semaine précédent le jeûne engendrera des désagréments certains durant la pratique.
En effet, cette descente alimentaire est primordiale pour bien vivre l’expérience à tous les niveaux et devra être équivalente au même nombre de jours au minimum que la période du jeûne en lui-même. Rares sont les participants qui ont mal vécu leur “semaine” selon les retours que j’en ai depuis toutes ces années d’accompagements.
Les contre-indications : Il existe des contre-indications absolues à la pratique du jeûne, il est donc impératif de demander l’avis de son médecin traitant.
Il est important de savoir que le praticien de santé n’est pas habilité à enlever ou diminuer un traitement allopathique pris par le jeûneur, ce pont est déterminant pour jauger de la qualité du thérapeute.
Que ce soit pour une tension basse, un IMC trop bas, ou des pathologies avec polymédication, la pratique est fortement contre-indiquée. Les personnes ayant une faible force vitale, des reins inactifs ou une maladie cardiaque ne devront pas non plus s’adonner au jeûne.
Les tentations : J’observe également que bon nombre de novices commencent un jeûne “en solo” et au bout du 3ème jours arrêtent et se jettent sur la nourriture (souvent industrielle) pour combler leurs pulsions.
Quel dommage !
Le jeûne commence à être vraiment bénéfique à partir du 3ème jour ! C’est pour cela que je propose toujours au moins 6 jours d’accompagnement au jeûne.
Comment fonctionne '“la machine” ? Les différents mécanismes chronologiques du jeûne vous sont expliqués durant nos stages, les participants bénéficient d’enseignements utiles à la bonne compréhension du fonctionnement de notre corps et de cette pratique. Mais pour simplifier, lorsqu’il n’y a plus de traces de sucre dans le sang ou d’aliments à digérer, le foie transforme la graisse stockée en glucose afin de continuer à nourrir les organes “nobles” qui en ont besoin pour bien fonctionner.
En l’occurrence, le cerveau à besoin de 4 grammes de glucose par heure pour bien fonctionner.
L’acidose (c’est ainsi que l’on nomme ce phénomène) arrive aux alentours du 3ème jour de jeûne, c’est là un cap souvent difficile à vivre mais plus facile à surmonter quand on comprend le processus et que l’on n’est pas seul. Le cerveau préférera demander aux pulsions d’aller chercher rapidement de la nourriture sucrée plutôt que d’attendre de faire le travail de néoglucogenèse en puisant dans ses propres graisses pour la transformation.
A ce moment là, « motivation » est remisée au placard et « pulsion » court acheter la pâtisserie bien sucrée au coin de la rue !
L’expérience de jeûne se clôture alors en mode “échec”.
Les clefs de la réussite En résumé, une bonne préparation et des connaissances spécifiques sont indispensables.
Une descente alimentaire adaptée selon les habitudes de la personne, de son niveau de toxines, de surcharge pondérale, et d’hygiène de vie sera impérative.
Être en groupe et accompagné permet d’être solidaires et de garder sa motivation.
Des techniques d'hygiène intestinale seront IN-DIS-PEN-SABLES ! . Il est impératif d’aider ce nettoyage afin d’éliminer complètement ces toxines et ne pas les réabsorber sinon la détoxination aura un effet vraiment délétère sur l’organisme à plus ou moins long terme.
Lorsque le tube digestif du corps est mis au repos, plusieurs processus d’auto-guérisons et de nettoyages profonds s’opèrent. Le corps se retrouvera encrassé alors que l’idée première était tout autre ! Et vous goûterez à la période de la “lune de miel” bien connue des jeûneurs à partir du 4ème jour.
Cette expérience devra donc inclure trois phases :
* la descente alimentaire,
* le jeûne en lui-même,
* la remontée alimentaire.
Ainsi en respectant ces étapes, vous pourrez bénéficier de tous les bienfaits pérennes et multiples de cette pratique ancestrale qui ne demande qu’à être actionnée pour nous remettre sur le chemin de la bonne santé.
Alors renseignez-vous sur notre agenda de stages de jeûnes, il est encore temps !
Texte écrit par Aline Claret - Naturopathe